Bordeaux |
1469 |
1469, 13 juin
Sentence à l'encontre de Jean Vacque, maître particulier de la Monnaie
de Bordeaux, pour écharceté de loi trouvé en deux boîtes d'écus d'or (Z1b
4 f° 183r°).
"Mardi XIIIe jour de juing l'an mil CCCCLXIX Jehan Vacque, maistre particulier
de la Monnoye de Bourdeaulx, fut, en la présence de Pierre Tiphaine, son procureur,
condempné en amende pour l'escharceté trouvée en une boiste d'escuz d'or en
laquelle avoit XXVI deniers d'or escuz par lui faicte en lad. Monnoye du XVIIe
jour de juillet mil CCCCLXIIII jusques au IIe jour de septembre mil CCCCLXV,
c'est assavoir les XXV desd. deniers jugez eschars ung quart de carat de loy
pour marc et les XXVIe denier jugié eschars ung carat de loy pour marc,
1475 |
1475, 1er mars
Il est signifié à Genys André, maître particulier de la
Monnaie de Bordeaux, prisonnier à la Bastille, sa condamnation en une amende
pour écharceté de loi en des écus d'or (Z1b
30 f° 20r°).
"Veu le procès par messieurs les généraulx maistres des
Monnoyes, ès présences de maistres Jehan Anin et Raoul Pichon, conseillers du
roy, notre sire, en sa Court de parlement et
1477 |
1477, 9 juin
Sentence à l'encontre de Jobert de Chicque, maître particulier
de Bordeaux, pour écharceté de loi en une boîte d'écus d'or (Z1b
30 f° 51r°).
"Led. jour et an que dessus [9 juin 1477] Jehan le Mestayer,
ou nom et comme procureur de Jobert de Chicque, maistre particulier de la Monnoye
de Bourdeaulx, comparut en la Chambre des monnoyes à Paris... pour raison de
l'ouvrage d'or par lui fait en lad. Monnoye en une boiste d'escuz d'or au soleil
du XVIIe jour de février mil CCCCLXXV jusques au XXIe jour de septembre exclus
mil CCCCLXXVI, en laquelle boiste avoit XXII deniers d'or desd. escuz, jugée
escharce de loy ainsi qu'il a entendu de demy-carat d'or fin pour marc qui est
excédé le remède sur ce ordonné trois VIIIe de carat d'or fin pour marc... Après
ce que le procureur du roy en lad. Chambre a... prins ses conclusions à ce que
led. Jobert de Chicque feust condempné en l'amende pour les faultes par lui
commises et que led. Mestayer, oud. nom, a dit que led. Jobert n'avoit pas commis
lesd. faultes malicieusement mais par erreur ou par ignorance et qu'il s'estoit
tousjours bien et honnestement gouverné sans y avoir commis ne perpétré aucuns
cas dignes de répréhencion... nous, considéré ce que dit est, avons receu led.
Jobert de Chicque par procureur, et oultre veu que s'est la première faulte
commise par icellui Jobert, l'avons condempné et condempnons envers le roy,
notredit sieur, en la somme de XXV livres tournois d'amende seulement et ès
fraiz de justice telz que de raison..."..
1479 |
1479, 17-18 mai
En raison de "certaines faultes qui ont esté trouvées
ou fait de l'ouvrage de lad. Monnoye de Bourdeaulx", Jobert de Chicque,
maître particulier, et Jacques Faitis, garde, sont arrêtés.
Guillaume Malrenam, anciennement garde, est ajourné à comparaître.
Le lendemain Jobert de Chicque et Jacques Faitis sont envoyés prisonniers
en la Conciergerie. Guillaume Malrenam est assigné à résidence
à Paris (Z1b
30 f° 68v°).
" Led. XVIIe jour dud. mois de may l'an dessusd. mil CCCCLXXIX
fut apporté en la Chambre des monnoyes par Guillaume du Val, receveur de Xantonge,
les informacions, espèces de monnoyes de grans blans au soleil, essaiz, doubles
des papiers des gardes de la Monnoye de Bourdeaulx, ainsi qu'il appert par certain
inventoire par lui signé et baillé en lad. Chambre, duquel led. Guillaume a
eu le double signé du greffier d'icelle, lequel Guillaume du Val dit et récita
au bureau qu'il avoit eu commission du roy avec Jehan Bertrand, garde, et Philippe
Chambellan, essayeur de la Monnoye de Tours, d'eulx transporter en lad. ville
de Bourdeaulx pour mectre à ex[é]cucion lad. commission sur certaines faultes
qui ont esté trouvées ou fait de l'ouvrage de lad. Monnoye de Bourdeaulx, par
vertu de laquelle lesd. commissaires ont fait et constitué prisonniers Jobert
de Chicque, maistre particulier, et Jaques Faitis, garde d'icelle Monnoye de
Bourdeaux, et Guillaume Malrenam, naguières garde, adjourné à comparoir en personne,
et après ce que led. Guillaume a sceu du plaisir du roy comme il a dit, à présenté
led. jour lesd. Jobert, Faitis et Malrenam, desquelz il avoit prins la garde
pour led. jour, et le lendemain XVIIIe jour dud. mois les amena de rechief en
lad. Chambre, lesquelz Jobert de Chicque et Faitis furent, de l'ordonnance d'icelle
Chambre, envoyez prisonniers en la conciergerie du Palais pour faire leur procès,
et led. Malrenam, après ce qu'il a esté interrogué, fut arresté prisonnier et
lui a esté baillé ceste ville de Paris pour prison et défendu le (sic) partir
d'icelle sans congié de justice sur peine de cent marcs d'argent, et a esleu
son domicille en ung hostel où pend pour enseigne la corne de serf près Saint-Andry-des-Ars...".
1479, 27 mai
Guillaume Malrenam, [anciennement garde de la Monnaie de Bordeaux]. Elargissement
(Z1b 30 f° 69r°).
1479, 12 août
Jobert de Chicque, maître particulier de la Monnaie de Bordeaux, et Jacques
Faitis, garde, libérés des prisons de la Conciergerie et assignés à résidence
à Paris (Z1b 30 f° 71r°).
1479, 13 août
Jobert de Chicque, maître particulier, et à Jacques Faitis, garde. Injonction
de changer de différent sur les espèces monétaires fabriquées en la Monnaie
de Bordeaux et de mettre pour nouveau différent, à la fin de la légende, une
étoile (Z1b 30 f°
71r°).
"Ven[d]redi XIIIe jour dud. mois d'aoust mil CCCCLXXIX
fut enjoinct et commandé à Jobert de Chicque, maistre particulier, et Jaques
Faitis, garde de la Monnoye de Bourdeaulx de doresenavant ès deniers d'or escuz
et deniers grans blans au soleil, avec autres monnoyes qui seront faictes, ouvrées
et monnoyées en lad. Monnoye, qu'ilz facent mectre en la fin des lettres de
chacune espèce desd. monnoyes une estoille pour différance nouvelle, sur peine
d'amende arbitraire, et oultre a esté aussi commandé aud. Jaques de faire autrement
les délivrances qu'il n'a fait par cy-devant touchant le feiblage, et qu'il
trébuche les deniers pièce après autre selon les ordonnances et les délivrent
aux remèdes de fort et de feible sur semblable peine".
1479, 16 août
Sentence à l'encontre de Jobert de Chicque, maître particulier
de la Monnaie de Bordeaux, et de Jacques Faitis, garde, pour écharceté de loi
et faiblage de poids trouvés en des grands blancs au soleil (Z1b
30 f° 71v°).
"Les généraulx maistres des Monnoyes du roy, notre sire,
à tous ceulx qui ces présentes lectres verront, salut. Comne (sic) pour raison
de certaines faultes trouvées ès deniers grans blans au soleil de XII deniers
tournois pièce courans par les bourses fais en la Monnoye de Bourdeaulx par
Jobert de Chicque, maistre particulier, et délivrez par Jaques Faitis, garde
de lad. Monnoye de Bourdeaulx, et ce venu à la cognoissance du roy, notredit
sire, et que pour
1485 |
1485, 12 février
Sentence à l'encontre de Mathurin Jomart, tailleur et commis aux offices
de garde et d'essayeur de la Monnaie de Bordeaux, pour malversations par lui
commises concernant des doubles deniers tournois (Z1b
30 f° 115r°).
"Veu le procès et la confession de Mathurin Jomart, tailleur
et commis ès offices de garde et essayeur de la Monnoye de Bourdeaulx, à présent
prisonnier en la conciergerie du Palais, par lequel il a confessé que puis certain
temps en çà il a ouvré et monnoyé, induit et incité à ouvrer et monnoyer ung
nommé Jehan Chaibot, dit de Chinon, orfèvre, naguères aussi prisonnier en lad.
conciergerie, certaine quantité de doubles deniers tournois noirs soubz les
fers et hors l'ostel de lad. Monnoye de Bourdeaulx, à la différance anciennement
acoustumée et soubz le contreseing du maistre particulier de lad. Monnoye, lesquelz
doubles tournois estoyent grandement feibles, les a allouez comme bons à ses
négoces et affaires ainsi que plus à plain est spécifié en son procès, et tout
veu et considéré ce qui faisoit à veoir et considérer en ceste partie, en regard
à la pou[v]reté de lui, charge de femme et d'enfans qu'il a et que jamais ne
feust reprins de justice ne convaincu d'aucun crime, que c'est la première faulte
et la longue détencion de prison qu'il a pour ce portée et soufferte, nous,
led. Mathurin Jomart, pour réparacion desd. faultes, l'avons pour ce et débouté
de sond. office de tailleur et oultre banny à tousjours perpétuellement de ce
royaume de France et déclairons tous ses biens acquitz et confisquez au roy,
notre sieur, et comme telz à lui appartenir, sur lesquelz biens les frais de
justice seront les premiers payez par notre sentence diffinitive, jugement et
adroit. Prononcé en lad. conciergerie du Palais, en la présence dud. Jomart,
le XIIe jour de février mil CCCCIIIIxx et quatre".
1487 |
1487, 2 août
Sentence à l'encontre des gardes de la Monnaie de Bordeaux [Guillaume
Bruyant? et Mathrin Jomart], pour faiblage de poids trouvé en trois boîtes de
doubles tournois et pour faiblage de poids et écharceté de loi trouvés en une
boîte de hardis (1re condamnation) (Z1b
30 f° 137r°).
"Veu les faultes commises par les gardes de la Monnoye
de Bourdeaulx en quatre boistes, la première de doubles tournois où il y avoit
en boiste XXI solz XI deniers feibles en IX marcs XLV deniers, la seconde d'autres
doubles tournois où il y avoit en boiste XXVII solz VI deniers feibles en IX
marcs XII solz, la tierce des hardiz où il y avoit VII solz VI deniers feibles
en IX marcs XVIII deniers et de loy escharce II grains demy fin pour marc, et
l'autre desd. doubles tournois où il y avoit en boiste XLIIII solz VII deniers
feible[s] de poix en IX marcs XVIII solz, pour lesquelles faultes ilz ont esté
condenné [sic] chacun d'eulx en la somme de X livres tournois d'amende envers
le roy, ès fraiz de justice telz que de raison. Prononcé le second jour d'aoust
mil CCCCIIIIxx et sept". En marge : "L'un des gardes est allé de vie à
trespas [Guillaume Bruyant?] et l'autre banny à tousjours de ce royaume par
l'ordonnance du roy [Mathurin Jomart]".
1487, 2 août
Sentence à l'encontre des gardes de la Monnaie de Bordeaux [Guillaume
Bruyant? et Mathrin Jomart], pour faiblage de poids et faiblage de poids trouvés
en deux boîte de doubles tournois (2e condamnation) (Z1b
30 f° 137v°).
"Veu les faultes commises par les gardes de la Monnoye
de Bourdeaulx en deux boistes de doubles deniers tournois, la première en laquelle
avoit LVIII solz X deniers, feible en IX marcs XX deniers, escharce de loy II
grains III quars fin pour marc, l'autre desd. doubles tournois, en laquelle
boiste, XLVII solz V deniers, escharce de loy II grains III quars fin pour marc,
pour lesquelles faultes chacun d'eulx ont esté condennez en amende envers le
roy chacun d'eulx à la somme de cent solz tournois, ès fraiz de justice telz
que de raison. Prononcé en la Chambre des monnoyes le second jour d'aoust mil
CCCCIIIIxx et sept".
1487 |
1497, 31 mai
Est décidé que Vital Ferrebeuf, receveur des exploits et amendes de la Chambre
des monnaies, recevra "la somme de quinze livres tournois en quoy les vefve
et héritiers de feu Jobert de Chicques, en son vivant maistre particulier de
la Monnoye de Bourdeaulx, ont esté condamnez le XIIIe jour de juillet derrenier
passé" (Z1b 31 f° 61v°).
1496 |
1496, 13 juillet
Mention de feu Jobert de Chicques, en son vivant maître particulier de
la Monnaie de Bordeaux. Sa veuve et ses héritiers sont condamnés à payer une
amende de la somme de 15 livres tournois pour écharceté de loi trouvé en une
boîte de demi-écus au soleil de son ouvrage, ouverte le 22 décembre 1495 ; boîte
"depuis le derrenier jour de septembre mil IIIIcIIIIxx et XIII jusques au
XIIe jour de juillet exclud mil IIIIcIIIIxx et quinze" (Z1b
31 f° 44r°).
"Le XIIIe jour de juillet mil IIIIcIIIIxx et XVI la vefve
et héritiers de feu Jobert de Chicques, en son vivant maistre particulier de
la Monnoye de Bourdeaulx, pour raison de certaine escharceté de loy trouvée
en une boeste de deniers d'or appellez demiz-escuz au soleil de l'ouvrage par
lui fait en lad. Monnoye depuis le derrenier jour de septembre mil IIIIcIIIIxx
et XIII jusques au XIIe jour de juillet exclud mil IIIIcIIIIxx et quinze, en
laquelle boeste avoit VIII deniers desd. demiz-escuz jugez eschars demy-carat
d'or fin pour marc, ont esté condamnez en la somme de quinze livres tournois
d'amende envers le roy".
1497 |
1497, 31 mai
Est décidé que Vital Ferrebeuf, receveur des exploits et amendes
de la Chambre des monnaies, recevra "la somme de quinze livres tournois en
quoy les vefve et héritiers de feu Jobert de Chicques, en son vivant maistre
particulier de la Monnoye de Bourdeaulx, ont esté condamnez le XIIIe jour de
juillet derrenier passé" (Z1b 31 f° 61v°).
1499 |
1499, 15 juillet
Comparution en la Chambre des monnaies d'Ambrois de la Fontaine, maître particulier
de la Monnaie de Bordeaux, et de Simon Guenet, garde (Z1b 31 f° 88v°).
1499, 8 août
Sentence à l'encontre d'Ambrois de la Fontaine, maître particulier de
la Monnaie de Bordeaux, Simon Guenet et Raymond du Vergier, gardes, pour écharceté
de loi trouvé en deux boîtes d'écus au soleil et en deux boîtes de demi-écus
au soleil et pour faiblage de poids trouvé en une boîte de grands blancs à la
couronne, de demi-douzains, de liards, de petits tournois et de deniers bourdelois
(Z1b 31 f° 91v°).
"Veu par nous le procès fait en la Court de céans à la
requeste du procureur du roy sur le fait des monnoyes à l'encontre de Ambrois
de la Fontaine, maistre particulier de la Monnoye de Bourdeaulx, adjourné à
comparoir en personne en la Chambre desd. monnoyes, et de Simon Guenet, l'un
des gardes de lad. Monnoye, ayant procuracion de Reymon du Vergier, l'autre
garde, son compaignon, et soy faisant fort pour lui, aussi adjournez, l'un d'eulx
ayant povoir de l'autre garde à comparoir en personne en lad. Chambre, pour
raison des deniers d'or et d'argent trouvez courans par les bourses et pour
estre présens à l'ouverture et jugement des deniers des boestes de lad. Monnoye
derrenièrement aportées en lad. Chambre, esquelles boestes avoit c'est assavoir
une boeste de deniers d'or escuz au soleil de l'ouvrage fait en lad. Monnoye
par led. Ambrois de la Fontaine, en laquelle boeste avoit IIIIxxXIII deniers
d'or desd. escuz jugez eschars de loy les LXI deniers d'iceulx escuz III/XVIe
de carat d'or fin pour marc, et les XXI desd. escuz eschars trois VIIIe de carat
d'or fin pour marc et les XI d'iceulx escuz eschars ung karat quart d'or fin
pour marc, une autre boeste de demiz-deniers d'or escuz au soleil en laquelle
avoit VII deniers d'or desd. demiz-escuz jugez eschars de loy trois VIIIe de
carat d'or fin pour marc, une autre boeste de semblables deniers d'or escuz
au soleil en laquelle avoit XXXIIII deniers d'or desd. escuz jugez eschars de
loy les VII deniers d'iceulx escuz V/VIIIe de carat d'or fin, une autre boeste
de semblables demiz-escuz en laquelle avoit VI deniers d'or desd. demiz-escuz
jugez eschars de loy VII/XVIe de carat d'or fin pour marc, une autre boeste
de deniers lyars appellez hardiz en laquelle avoit IIII livres XVIII solz VI
deniers desdits lyars jugez feibles de poix en III marcs XX deniers, une autre
boeste de petiz deniers tournois noirs en laquelle avoit II solz XI deniers
desd. petiz tournois jugez feibles de poix en III marcs XXXIII deniers, une
autre boeste de deniers bourdelois en laquelle avoit II solz VI deniers desd.
deniers bourdelois jugez feibles de poix en III marcs XL deniers, une autre
boeste de deniers grans blans à la couronne en laquelle avoit II sols III deniers
desd. grans blans jugez feibles de poix en IX marcs XXIII deniers, et une autre
boeste de deniers demiz-douzains en laquelle avoit VIII solz V deniers desd.
demiz-douzains jugez feibles de poix en IX marcs XXXV deniers, le tout jugé
en la présence desd. maistre et garde qui est grandement excédé les remèdes
au grant préjudice et dommaige de la chose publicque, veu aussi les confessions
desd. de la Fontaine et Guenet par lesquelles ilz ont voulu prendre droit, ensemble
les conclusions prinses par led. procureur du roy, et tout veu et considéré
ce qui faisoit à veoir et considérer et sur ce conseil à saiges, nous, pour
les faultes dessusd. avons condempné et condempnons c'est assavoir led. ambrois
de la Fontaine en deux cens livres tournois d'amende envers le roy seullement
actendu que c'est la première faulte par lui faicte en lad. Monnoye et à rendre
et restituer au roy, notred. sire, l'escharceté de poix et loy estant ès deniers
et à faire bons tous iceulx deniers courans par les bourses yssuz dud. ouvrage
qui lui seront rapportez et en rendre d'autres bons pour et ou lieu d'iceulx,
et lesd. Guenet et du Verger, gardes, chacun d'eulx en cent livres tournois
d'amende envers led. sire et à tenir prison jusques à plain paiement et satisfacion
et ès fraiz de justice telz que de raison, la tauxacion par-devers nous réservée,
et oultre avons enjoinct ausd. maistre et garde faire rompre et casser tous
les fers de lad. Monnoye sur lesquelz a esté fait et forgé l'ouvrage desd. boestes
et en faire faire d'autres sur lesquelz sera doresenavant besongné en icelle
Monnoye et non sur autres, et prendre par led. maistre nouvelle différance,
laquelle sera enregistrée en la Court de céans, et avec ce enjoingnons ausd.
gardes et maistre particulier que doresenavant ilz preignent autrement garde
en l'ouvrage de lad. Monnoye, sur peine de privacion ausd. gardes de leurs offices
et aud. maistre de suspencion de lad. maistrise, par notre sentence, jugement
et par droit. Prononcé en la Chambre des monnoyes ès présences des procureur
et advocat du roy et desd. Ambrois de la Fontaine, maistre particulier, et Simon
Guenet, garde, le VIIIe jour d'aoust l'an mil CCCC quatre-vings-dix-neuf".
1503 |
1503, 29 juillet
Sentence à l'encontre de François Estienne, garde de la Monnaie
de Bordeaux, pour faiblage de poids trouvé en une boîte de demi-douzains (Z1b
31 f° 195r°).
"Veu par nous le procès fait à la requeste du procureur
du roy sur le fait des monnoyes à l'encontre de François Estienne, garde de
la Monnoye de Bourdeaulx, adjourné à comparoir en personne en la Chambre desd.
monnoyes pour raison du fleiblage de poix trouvé en XIIII délivrances de deniers
blans appellez demy-douzains des b[o]estes derrenièrement apportées en la Chambre
d'icelles Monnoyes, en laquelle boeste avoit XXXIIII solz IX deniers desd. demy-douzains,
c'est assavoir en IX marcs XXXVI, XXIII, XXIX, XXVII, XXV et XXVI et autre feiblage
qui est grandement excédé les remèdes selon les ordonnances et ou grant préjudice
et dommaige de la chose publicque, veu aussi la confession dud. François Estienne,
ensemble les conclusions prinses par led. procureur du roy, et tout veu et considéré
ce qui faisoit à veoir et considérer, eu sur ce conseil à saiges, nous, pour
la faulte dessusd., avons condemné et condemnons icellui François Estienne en
la somme de dix livres tournois d'amende envers le roy seullement eu esgard
que c'est la première faulte par luy faicte en lad. Monnoye et aussi qu'il n'estoit
encores bien adverty desd. ordonnances, et luy a esté enjoinct que doresenavant
il preigne autrement garde à l'ouvrage qui se fera en lad. Monnoye sur peine
d'en estre plus griesvement pugny, par notre sentence, jugement et à droit.
Prononcé en la Chambre des monnoyes en la présence dud. Françoys Estienne le
XXIXe jour de juillet l'an mil cinq cens et trois".
1506 |
1506, 7 août
Elargissement sous caution juratoire de Philippes Gangaing, garde de la Monnaie
de Bordeaux, après sa comparution en la Chambre des monnaies "pour
raison de ce qu'il a empesché que le tailleur de lad. Monnoye fust présent aux
délivrances qui ce font en icelle Monnoye". Injonction lui est faite "qu'il
seuffre led. tailleur estre présent ausd. délivrances qui se feront doresenavant
en icelle Monnoye" (Z1b 31 f° 258v°).
1506, 20 août
Comparution en la Chambre des monnaies de Guillaume Aubry,
1506, 21 août
Mention de Simon Guenet et Philippes Gangaing, gardes de la Monnaie de Bordeaux,
Loyse de Chicques, mère et tutrice de Jean de la Fontaine, "mineur d'ans",
maître particulier, et Jean Blaru, tailleur (Z1b 31 f° 261v°).
1506, 28 août
Sentence à l'encontre de Simon Guenet, garde de la Monnaie de Bordeaux,
pour "plusieurs flèbaiges tant sur l'or que sur l'argent grandement excéd[an]s
les remeddes" trouvés aux cahiers des délivrances de la Monnaie de Bordeaux,
signés de sa main (Z1b 31
f° 264r°) .
"Veu par nous le procès fait à la requeste du procureur
du roy sur le fait des monnoyes à l'encontre de Simon Guenet, garde de la Monnoye
de Bourdeaulx, adjourné à comparoir en personne, une sentence donnée contre
luy l'an mil IIIIcIIIIxxXIX, les parchemins des délivrances faictes en lad.
Monnoye depuis led. temps jusques à présent, par lesquelz parchemins appert
plusieurs flèbaiges tant sur l'or que sur l'argent, grandement excéd[an]s les
remeddes, lesquelz parchemins led. Guenet a recongneuz estre signez de sa main,
veu aussi les conclusions dud. procureur du roy et autres faultes contenues
oud. procès, et actendu que autresfoiz il a esté condempné pour semblables faultes
et autres, l'avons condempné et condempnons en la somme de six-vings livres
tournois d'amende envers le roy et à tenir prison jusques à plain paiement et
satisfacion d'icelle somme, sur laquelle somme seront préallablement prins les
fraiz de justice telz que de raison, et oultre luy avons deffendu et deffendons
que doresenavant il ne seuffre faire en icelle Monnoye aucuns demiz-escus, petiz
blans à la couronne, lyars, hardiz, deniers tournois, bourdeloiz ne autre monnoye
quelle qu'elle soit fors des escus au soleil et grans blans à la couronne du
poix et loy sur ce ordonné, et oultre luy avons ordonné et enjoinct qu'il ait
à dire et notiffier aux maistre et officiers d'icelle Monnoye le contenu cy-dessus,
par notre sentence, jugement et à droit. Prononcé ès présences desd. procureur
du roy et Simon Guenet le XXVIIIe jour d'aoust mil Vc et six".
1507 |
1507, 6 novembre
Jean de la Fontaine, maître particulier de la Monnaie de Bordeaux, assigné
à comparaître en la Chambre des monnaies, et "pareillement
à l'un des gardes de lad. Monnoye, aiant procuracion de l'autre garde son compaignon,
pour estre présent au jugement de XV deniers d'or escus au soleil restans à
juger des XLVI escus estans ès boistes d'icelle Monnoye derrenièrement apportées
en lad. Chambre par Thomas Huz, huissier des requestes de l'ostel du roy, et
ce dedans le jour de Noël prochainement venant, pourvueu que le roy n'ait mandé
ausd. maistre et gardes de venir plus tost en icelle Chambre" (Z1b
31 f° 278v°).
1508 |
1508, 1er février
Sentence à l'encontre de Simon Guenet, garde de la Monnaie de Bordeaux,
pour "grandes escharcetez ès deniers d'or et escuz au soleil faiz en lad.
Monnoie" trouvée en une boîte d'écus au soleil. Injonction est faite que
"Philippes Gangain, garde, et Robert Girault, commis à la maistrise d'icelle
Monnoye de Bordeaulx, seront adjournez à comparoir en personne pour respondre
aud. procureur du roy sur lesd. escharcetez, et sera fait commandement à damoiselle
Loyse de Chicques, mère de Jehan de la Fontaine [mineur], maistre particulier
de lad. Monnoye, de venir par-deçà ou envoier procuracion expresse pour sond.
filz pour respondre desd. faultes" (Z1b
31 f° 285v°).
"Veu par nous le procès fait à la requeste du procureur
du roy sur le fait des monnoies, demandeur, à l'encontre de Simon Guenet, garde
de la Monnoie de Bordeaulx, défendeur, le jugement des boistes apportez en lad.
Chambre et ouvertes le pénulti[è]me jour d'aoust derrenier passé et jugées à
diverses foiz, par lesquelz jugement il s'est trouvé de grandes escharcetez
ès deniers d'or et escuz au soleil faiz en lad. Monnoie dont il a eu les jugemens
pour agréables, sa confession faicte en lad. Chambre à plusieurs foiz et deux
sentences données contre luy pour raison des escharcetez trouvées esd. boistes,
la première donnée le VIIIe aoust mil IIIIcIIIIxxXIX, la seconde le XXVIIIe
jour d'aoust mil Vc et six, avec les conclusions du procureur du roy et le tout
veu et considéré, eu sur ce conseil à sa[i]ges, à grande et meure délibéracion
de conseil, la Court, pour raison desd. escharcetez trouvées ès aucuns deniers
estans en lad. boiste, eu esgard au long temps que led. Guenet excerce led.
office et à son ancien aage, la condempné et condempne pour raison desd. escharcetez
en la somme de deux cens livres tournois d'amende envers le roy et à tenir prison
jusques à plain paiement et satisfacion d'icelle, et luy enjoinct lad. Court,
sur peine de privacion de son office, qu'il ait doressenavant à mieulx se donner
garde et faire meilleure dilligence à l'excercice de sond. office, et oultre
a ordonné et ordonne lad. Court que Philippes Gangain, garde, et Robert Girault,
commis à la maistrise d'icelle Monnoye de Bordeaulx, seront adjournez à comparoir
en personne pour respondre aud. procureur du roy sur lesd. escharcetez, et sera
fait commandement à damoiselle Loyse de Chicques, mère de Jehan de la Fontaine,
maistre particulier de lad. Monnoye, de venir par-deçà ou envoier procuracion
expresse pour sond. filz pour respondre desd. faultes et acepter le jugement
qui pour ce sera par lad. Court donné ou d'icellui appellé, par notre sentence,
jugement et par droit. Prononcé en la Chambre des monnoies en la présence dud.
Guenet le premier jour de février l'an mil Vc et sept".
1508, 10 octobre
Martin Clinet, maître particulier de la Monnaie de Bordeaux, et de Simon Guenet
et Antoine Guibert, gardes, ajournés à comparaître en la Chambre des monnaies,
mis en défaut (Z1b 31 f° 305r°).
1508, 24 octobre
Comparution en la Chambre des monnaies de Martin Clinet, maître particulier
de la Monnaie de Bordeaux, Antoine Guibert, garde, et Jean Boutillier, commis
à l'office de garde pour Philippe Gangain (Z1b 31 f° 305r°).
1508, 26 octobre
Délai est accordé jusques au premier après les fêtes de Noël à Loyse
de Chicques et à Robert Girault (sans titre) pour comparaître en la Chambre
des monnaies "pour raison de certaine escharceté trouvée ès deniers d'or
escuz au soleil trouvez ès boistes de la Monnoye de Bordeaulx faiz soubz le
contreseing et différance de Jehan de la Fontaine, filz de lad. damoiselle [Loyse
de Chicques], naguères maistre particulier de la Monnaie de Bordeaulx" (Z1b
31 f° 305v°).
1508, 10 novembre
Sentence à l'encontre de
Philippe Gangaing, anciennement garde de la Monnaie de Bordeaux, "pour raison
de certaines escharcetez trouvées ès deniers d'or escuz au soleil estans ès
boistes d'icelle Monnoie de l'ouvrage fait par Jehan de la Fontaine, maistre
particulier de lad. Monnoye ou son commis", et à l'encontre de Jean
le Boutillier, essayeur et commis de Philippe Gangaing en l'office de garde
(Z1b 31 f° 305v°).
"Veu par nous le procès fait à la requeste du procureur
du roy sur le fait des monnoies à l'encontre de Philippes Gangaing, naguères
garde de la Monnoie de Bordeaulx, et Jehan le Boutillier, essayeur de lad. Monnoie
et commis dud. Gangaing oud. office de garde, adjournez à comparoir en personne,
pour raison de certaines escharcetez trouvées ès deniers d'or escuz au soleil
estans ès boistes d'icelle Monnoie de l'ouvrage fait par Jehan de la Fontaine,
maistre particulier de lad. Monnoye ou son commis, depuis le XIXe jour de may
mil cinq cens et six jusques au XVIIIe jour de juing exclud mil cinq cens et
sept, en laquelle boiste avoit XLVI deniers desd. escuz apportées en la Chambre
desd. monnoies et ouvertes le pénultiesme jour d'aoust mil Vc et sept et jugées
en lad. Chambre à plusieurs et diverses foiz, par lesquelz jugemens il c'est
trouvé desd. escuz grandement eschars et excédans les remèdes et dont lesd.
jugemens ont esté monstrez aud. Jehan le Boutillier, présent en personne, et
à maistre Jehan Dudre, procureur dud. Philippes Gangaing, lesquelz jugemens
ilz ont euz pour agréables, veu aussi la confession dud. le Boutillier faicte
par-devant nous en lad. Chambre et celle d'icelluy Gangaing faicte aud. lieu
de Bordeaulx par-devant sire Guillaume Bonneil, notre frère et compaignon, les
conclusions dud. procureur du roy, et le tout veu et considéré, eu sur ce conseil
à saiges, la Court, pour raison desd. escharcetez, a condampné et condampne
c'est assavoir led. Philippes Gangaing en telle et semblable somme de deniers
que ce sont et pe[u]vent monter ses gaiges dud. office de garde durant led.
temps, et led. Jehan le Boutillier en la somme de XXX livres tournois, le tout
d'amende envers le roy, et à tenir prison jusques à plain paiement et satisfacion
desd. sommes, sur lesquelles sommes se prendront préalablement les fraiz de
justice telz que de raison, la tauxacion d'iceulx réservée à lad. Court, par
notre sentence, jugement et par droit. Prononcé aud. Jehan le Boutillier le
Xe jour de novembre et aud. maistre Jehan Dudre le XVIe jour dud. mois mil Vc
et huit, et en l'absence dud. Gangaing". En marge : "Les gaiges dud. Philippes
Gangaing pour ung an XXX jours entiers vallent la somme de CVIII livres IIII
solz IIII deniers obole tournois".
1508, 10 novembre
Sentence à l'encontre de Martin Clinet, commis à la maîtrise particulière
de la Monnaie de Bordeaux, pour écharceté de loi trouvé en une boîte d'écus
au porc-épic de son ouvrage (Z1b
31 f° 306r°). Antoine Guibert, garde, n'est pas condamné "ayant
esgard à ce que icelluy Guibert a esté puis naguères receu oud. office de garde
et qu'il a débatu à l'encontre de Simon Guenet, son compaignon, l'autre garde,
lequel est ancien en icelluy office de garde, à ce que lesd. escuz ne fussent
passez en délivrance ainsi eschars" (Z1b
31 f° 306v°).
"Veu par nous le procès fait à la requeste du procureur
du roy sur le fait des monnoies, demandeur, à l'encontre de Martin Clignet,
commis à la maistrise particulière de la Monnoye de Bordeaulx, adjournez à comparoir
en personne, pour raison de certaines escharcetez trouvées ès deniers d'or escuz
au porc-espic estans ès boistes de lad. Monnoye derrenièrement apportées en
la Chambre desd. monnoies par Thomas Choulier, huissier de lad. Chambre, de
l'ouvrage fait par led. Clignet, commis dessusd., depuis le XIe jour de mars
mil cinq cens et huit jusques au XXIIe jour d'aoust exclud ensuivant oud. an,
esquelles boistes avoit LIIII deniers desd. escuz, et desquelz escuz les jugemens
ont esté faiz en icelle Chambre à plusieurs et diverses foiz en la présence
dud. Clignet, lesquelz il a euz pour agréables, veu aussi la confession par
luy faicte, ensemble les conclusions dud. procureur du roy, et le tout veu et
considéré, eu sur ce conseil à saiges, la Court, pour raison desd. escharcetez,
a condampné et condampne led. Martin Clignet en la somme de cent livres tournois
d'amende envers le roy et à faire bons tous les deniers qui seront trouvez courans
par les bourses estans de semblable escharceté que ceulx desd. boistes, par
notre sentence, jugement et par droit. Prononcé aud. Clignet le Xe jour de novembre
l'an mil Vc et huit".
"Veu par nous le procès fait à la requeste du procureur du roy sur le fait
des monnoies à l'encontre de Anthoine Guibert, l'un des gardes de la Monnoie
de Bordeaulx, adjourné à comparoir en personne, pour raison de certaines escharcetez
trouvées ès deniers d'or escuz au porc-espic estans ès boistes de lad. Monnoie
derrenièrement apportées en la Chambre desd. monnoies par Thomas Choulier, huissier
de lad. Chambre de l'ouvrage fait par Martin Clignet, commis à la maistrise
particulière de lad. Monnoye, depuis le XIe jour de mars mil Vc et huit jusques
au XXIIe jour d'aoust exclud ensuivant oud. an, esquelles boistes y avoit LIIII
deniers desd. escuz, desquelz escuz les jugemens ont esté faiz en icelle Chambre
à plusieurs et diverses foiz en la présence dud. Clignet, lesquelz jugemens
il a euz pour agréables, veu aussi la confession dud. Anthoine Guibert, ensemble
les conclusions dud. procureur du roy, et le tout veu et considéré, eu sur ce
conseil à saiges, la Court, en ayant esgard à ce que icelluy Guibert a esté
puis naguères receu oud. office de garde et qu'il a débatu à l'encontre de Simon
Guenet, son compaignon, l'autre garde, lequel est ancien en icelluy office de
garde, à ce que lesd. escuz ne fussent passez en délivrance ainsi eschars, a
renvoyé et renvoye icelluy Anthoine Guibert jusques à ce que par lad. Court
autrement en soit ordonné, par notre sentence, jugement et par droit. Prononcé
aud. Guibert l'an et jour dessusd.".
1509 |
1509, 27 janvier
Sentence à l'encontre de Robert Girault (sans titre) pour écharceté de
loi "sur certains... deniers d'or faiz par lui comme commis de Martin Clynet,
à présent maistre de lad. Monnoye [de Bordeaux]". Est élargi sous caution
juratoire pour "certaine faulte trouvée ès deniers des boistes de la Monnoie
de Bordeaulx, du temps qu'il a esté serviteur de damoiselle Loise de Chicques,
comme ayans le gouvernement de Jehan de la Fontaine, son filz, naguères maistre
particulier d'icelle Monnoye" (Z1b
31 f° 310r°).
"Veu par la Court de céans le procès fait à la resqueste
du procureur du roy sur le fait des monnoies, demandeur, à l'encontre de Robert
Girault, adjourné à comparoir en personne, pour raison de certaine faulte trouvée
ès deniers des boistes de la Monnoie de Bordeaulx, du temps qu'il a esté serviteur
de damoiselle Loise de Chicques, comme ayans le gouvernement de Jehan de la
Fontaine, son filz, naguères maistre particulier d'icelle Monnoye, ses confessions
faictes à diverses foiz tant en lad. Court que par-devant sire Guillaume Bonneil,
général desd. Monnoies, lui estant en la ville dud. Bordeaulx, tant sur lad.
escharceté de loy que sur certains autres deniers d'or faiz par lui comme commis
de Martin Clynet, à présent maistre de lad. Monnoye, ensemble les confessions
de lad. de Chicques que des gardes d'icelle Monnoye et autres, avec les conclusions
dud. procureur du roy, et le tout veu et considéré, eu sur ce conseil à saiges,
la Court, pour raison de l'escharceté trouvée esd. deniers faiz par lui durant
led. temps qu'il a esté commis dud. Clynet et autres cas contenuz en sa depposicion,
l'a condampné et condampne en la somme de vingt-cinq livres tournois d'amende
envers le roy et à tenir prison jusques à plain paiement et satisfacion d'icelle
somme, et en tant que touche les faultes trouvées esd. deniers des boistes durant
le temps qu'il estoit serviteur d'icelle damoiselle Loyse de Chicques, la Court
l'a eslargy et eslargist par tout <...> à sa caucion juratoire en faisant les
submissions en telz cas acoustumées et en eslisant domicille en ceste ville
de Paris, par notre sentence, jugement et à droit. Prononcé en la Chambre des
monnoies le XXVIIe jour de janvier l'an mil Vc et huit".
1512, 16 juin
Sentence à l'encontre de Robert Girault, maître particulier de
la Monnaie de Bordeaux, "pour raison de certaine escharceté trouvée en ung
denier d'or escu au porc-espic estant ès boestes de ladicte Monnoye derrenièrement
apportées en ladicte Court de céans de l'ouvraige fait par led. Girault et soubz
son contreseing" (Z1b
32 f° 13r°).
"Veu le procès fait en la Court de céans à la requeste
du procureur du roy sur le fait des monnoyes à l'encontre de Robert Girault,
maistre particulier de la Monnoye de Bourdeaulx, pour raison de certaine escharceté
trouvée en ung denier d'or escu au porc-espic estant ès boestes de ladicte Monnoye
derrenièrement apportées en ladicte Court de céans de l'ouvraige fait par led.
Girault et soubz son contreseing, sa confession prinse en icelle Court par laquelle
il a prins droit, ensemble les conclusions dudit procureur du roy, et le tout
veu et considéré, eu sur ce conseil à saiges, la Court, pour raison de ladicte
escharceté trouvée oudit escu qui est de I karat III/VIII de carat, et autres
causes contenues en sondit procès, a comdampné et comdampne ledit Robert Girault
en la somme de cinquante livres tournois d'amende envers le roy et à tenir prison
jusques à plain payement et satisfacion de ladicte somme et à faire bons tous
les deniers qui seront cy-après trouvez courans par les bourses de la loy dudit
escu, par notre sentence, jugement et par droit. Prononcé audit Robert Girault
le XVIe jour de juing l'an mil cinq cens et douze".
1515 |
1515, 21 août
Sentence à l'encontre de Robert Girault, maître particulier de
la Monnaie de Bordeaux, et
Jean le Boutiller, garde/essayeur, "pour raison de certaine escharceté de
loy trouvée en une boeste de deniers liars derrenièrement apportée en la Chambre
de céans" (Z1b 32 f°
26v°).
"Veu par nous le procès fait à la requeste du procureur
du roy sur le fait des Monnoyes, demandeur, à l'encontre de Robert Girault,
maistre particullier, et de Jehan le Boutiller, essayeur de la Monnoye de Bordeaulx,
pour raison de certaine escharceté de loy trouvée en une boeste de deniers liars
derrenièrement apportée en la Chambre de céans de l'ouvrage fait par led. Girault,
en laquelle avoit XIII sols V deniers desd. liars jugez eschars de loy quatre
grains fin pour marc, la confession d'icellui Girault et de Jaques Blarru, orfèvre,
procureur dud. Boutiller, ensemble les conclusions dud. procureur du roy, et
le tout veu et considéré, eu sur ce conseil à sages, la Court, pour lad. escharceté,
à condampné et condampne led. Robert Girault en la somme de vingt livres tournoys,
en la somme de vingt livres tournoys (sic), et led. Jehan le Boutiller en vingt-cinq
livres tournoys, le tout d'amende envers le roy, et à tenir prison jusques à
plain payement et satisfaction desd. sommes, par notre sentence, jugement et
à droit. Prononcé ausd. Robert Girault et Jaques Blarru, le XXIe jour d'aoust
l'an mil cinq cens et quinze".
1522 |
1522, 7 août
Comparution en la Chambre des monnaies de Robert Girault, maître particulier
de la Monnaie de Bordeaux, et Charles Boyvin, garde (Z1b 32 f° 53v°).
1522, 27 août
Robert Chavyneau, commis à l'office de garde de la Monnaie de Bordeaux, Charles
Boyvin, garde "en chef", et Robert Girault, maître particulier, ajournés à comparaître
en la Chambre des monnaies en raison des "foiblaiges, poix et escharcettez
de loy trouvez tant ès deniers grans blans des boestes de lad. Monnoye derrenièrement
apportées en lad. Chambre que en certains deniers grans blans trouvez courans
par les bourses". Charles Boyvin et Robert Girault sont élargis sous caution
juratoire jusqu'au lendemain de la Saint-Mathias date à laquelle est fixé leur
comparution en la Chambre des monnaies, Robert Chavyneau étant assigné à comparaître
en la Chambre des monnaies le même jour, "et oultre avons ordonné que les
boistes estans de présent en lad. Monnoye seront closes et à nous envoyées dedans
le quinziesme jour d'octobre prouchainement venant et les fers estans en lad.
Monnoye seront cassez et rompuz et qu'il en sera fait de nouveaulx où il y aura
la nouvelle différance dud. maistre" (Z1b 32 f° 53v°).
1522, 27 août
Robert Girault, maître particulier de la Monnaie de Bordeaux, suite à l'injonction
donnée le même jour, prend comme nouveau différend "ou lieu d'une R qui estoit
à la fin des lettres une G qui sera semblablement mys à la fin desd. lettres,
tant du costé de la croix que de la pille" (Z1b 32 f° 54r°).
1527 |
1527, 12 octobre
Injonction à Robert
Girault, maître particulier de la Monnaie de Bordeaux, de comparaître en la
Chambre des monnaies d'ici le 15 novembre prochain "pour respondre sur l'escharceté
de loy trouvée ès deniers de ses boistes apportées en lad. Chambre de céans
le IIIIe jour d'icelluy moys d'octobre et pareillement sur les boistes de l'année
précédante" (Z1b 32 f° 89v°).
1527, 31 décembre
Décision de la Chambre des monnaies selon laquelle Robert Girault, maître particulier
de la Monnaie de Bordeaux, "sera mis en garde en l'hostel de Philippes du
Puy Regnault, commis de l'[h]uissier de lad. Chambre [des monnaies], laquelle
luy a esté baillée pour prison" (Z1b 32 f° 91r°).
1528 |
1528, 17 février
Robert Girault, maître particulier de la Monnaie de Bordeaux, ajourné à comparaître
en la Chambre des monnaies, mis en défaut (Z1b 32 f° 93v°).
1528, 3 mars
Sentence à l'encontre de Robert Girault, maître particulier de la Monnaie
de Bordeaux, Robert Chavineau, anciennement commis à l'office de garde à la
place de Janicot de Bonnegarde, Charles Boyvin et Simon Guenet, gardes, pour
écharceté de loi trouvé en plusieurs boîtes d'écus d'or et écharceté de loi
et faiblage de poids trouvés en plusieurs boîtes de grands blancs. Injonction
de "nouvelles différences qui sera enregistrée en la Court de céans
et prinse par led. maistre devant son partement" (Z1b
32 f° 94v°).
"Veu le procès d'entre le procureur du roy, demandeur,
contre Robert Girault, maistre particulier de la Monnoye de Bordeaulx, Robert
Chavineau, par cy-devant commis à l'office de garde ou lieu de Janicot de Bonnegarde,
Charles Boyvin et Symon Guenet, gardes de lad. Monnoye de Bordeaulx, deffendeurs,
les confessions desd. maistre et gardes faiz en la Chambre de céans, le jugement
des deniers des boistes apportez en lad. Chambre à plain déclarez oud. procès,
l'acceptation d'icelluy jugement faicte en ceste partie par lesd. maistre et
gardes, les sentences interlocutoires de nous données en ceste partie avec les
commissions sur icelles sentences exécutoires, procès-verbaulx tant de maistre
Michel Hubert, naguères conseiller et général des Monnoyes, de Thomas Choulier,
aussi naguères huissier de céans, maistre Germain le Maçon, aussi conseiller
et général desd. Monnoyes, avec les informacions faictes par maistre Pierre
Porte, aussi conseiller et général d'icelles monnoyes où lieu de Bordeaulx,
les conclusions du procureur du roy, et tout veu et considéré, nous disons que
pour l'escharceté trouvée ès deniers des boistes apportée[s] en la Court de
céans, c'est assavoir de la boiste de l'ouvraige faicte depuis le deuxiesme
jour de novembre MVcXXI jusques au XIX septembre MVcXXII, en laquelle y avoit
XXIIII deniers escuz dont les XXII ont esté jugez eschars demy-carat d'or fin
pour marc et les autres deux ung quart de carat d'or fin pour marc, d'une autre
boiste de l'ouvraige fait du XXIIe d'octobre mil VcXXIIII jusques au XIX juing
mil VcXXVI en laquelle boiste avoit XXX escuz, les dix-neuf jugez eschars de
troys XVIe de carat d'or fin pour marc, les unze eschars de cinq huitiesmes
de carat d'or fin pour marc, aussi d'une autre boiste de l'ouvraige fait du
treiziesme jour de septembre mil VcXXVI jusques au XXV juillet MVcXXVII en laquelle
avoit XXII escuz d'or jugez eschars demy-carat d'or fin pour marc, item d'une
autre boiste de deniers grans blancs de l'ouvraige fait du XXV octobre MVcXX
jusques au XXI septembre MVcXXI en laquelle avoit XVII sols III deniers desd.
grans blancs jugées feibles de poix en IX marcs IX deniers et demy et de loy
escharce de quatre grains et demy fin pour marc, d'une autre boiste d'ouvraige
de deniers grans blancs du XIIII may [M]VcXXIII jusques au sixiesme septembre
[M]VcXXIIII en laquelle avoit X sols IIII deniers desd. grans blancs jugez feibles
de poix en IX marcs XVI deniers III quars, comme aussi pour les autres faultes,
contravencions faictes respectivement par les dessusd. deffendeurs en lad. Monnoye,
chacun en son regard contre les ordonnances et marchez qu'ilz ont avec le roy
à plain déclarez en leur procès, nous, pour les causes dessusd. avons condampné
et condampnons led. Girault, maistre de lad. Monnoye, en la somme de deux cens
livres tournois, led. Boyvin en la somme de cinquante livres tournois, et led.
Guenet en la somme de quarente livres tournois, et à tenir prison jusques à
plain payement des sommes dessusd., et quant au reste des autres charges et
conclusions dud. procureur du roy touchant un denier douzains trouvé courant
par les bourses par led. maistre Michel Hubert en l'an mil VcXXI ou moys de
septembre en la ville de Bordeaulx, aussi des vingt-cinq livres tournois apportez
céans par Françoys Perdrier, ung escu et treize grans blancs apportez céans
par led. Robert Girault, avons ordonné que les fers trouvez en la possession
de Jehan Trutault, autreffois commis à l'office de tailleur de lad. Monnoye,
alors qu'il fut constitué prisonnier et autres fers estans de présens en lad.
Monnoye seront apportez et envoyez par lesd. deffendeurs en la Chambre de céans
dedans le quinziesme jour de may prochain venant cloz et scellez et à leurs
despens, et que le procureur du roy de sa part pourra faire exécuter la sentence
de nous donnée le XXIIe jour de décembre MVcXXIII, et ce pendant pour aucunes
causes à ce nous mouvans avons eslargiz lesd. deffendeurs partout en faisant
les submissions en tel cas requises et de eulx représenter toutes et quantes
fois qu'il sera ordonné, oultre avons condampné et condampnons led. Robert Girault
à faire bons tous et chacuns les deniers desd. ouvraiges qui se trouveront courans
par les bourses et deffenses à eulx de ne plus faire monnoyes sur lesd. fers
estans de présent en lad. Monnoye de Bordeaulx et que ou lieu d'iceulx en seront
faiz d'autres à nouvelles différences qui sera enregistrée en la Court de céans
et prinse par led. maistre devant son partement, et au seurplus leur enjoinct
lad. Court chacun en son regard de faire continuer l'ouvraige doresnavant en
leurs personnes sans prandre charge ne commission l'un de l'autre, et faire
les pesées dud. ouvraige au marc et recours pièce après autre au trébuchet,
le tout selon les ordonnances et autres enjonctions par nous à eulx autreffois
faictes, et ce sur peine de perdicion et privacion de leurs charges, d'amende
arbitraire et peine corporelle, par notre sentence, jugement et par droit. Prononcé
au greffe de la Chambre des monnoyes, ès présences dud. procureur du roy, dud.
Robert Girault, et de maistre Guillaume de Denoys, procureur de Symon Guenet
et en l'absence de Charles Boyvin, le IIIe jour de mars l'an mil cinq cens vingt-sept".
1528, 3 mars
Robert Girault, maître particulier
de la Monnaie de Bordeaux, "a prins pour sa nouvelle différence ou lieu d'un
G ung point ouvert en ceste forme :